HISTOIRE ET MYTHES FONDATEURS
Vers 2500 AV. J.C, une civilisation naquit dans la région de la mer Egée,
au large des côtes de la Grèce actuelle. Au centre de cette région, la
Crète était une île vaste et fertile recouverte de montagnes, de plaines, de
plages d’une eau limpide et turquoise, ainsi que de forêts de chênes, de
pins et de cyprès. En son sein grandit l’étincelle divine qui, un jour, allait
allumer le feu glorieux de la Grèce Antique.
Il s’agissait de la civilisation Minoenne, nommée ainsi par les modernes
d’après son roi légendaire, Minos. Les anciens Egyptiens la nommaient sous le terme de « Kefti », les
Phéniciens et les Cananéens l’appelaient « Caphtor ». Dans leur propre langue, proche de celle des
Cananéens, les crétois se faisaient appeler « Kaphtos ».
A cette époque, celle de l’âge de bronze, l’Egypte et la Mésopotamie (lieu où la naquit la civilisation)
connaissaient un véritable Age d’Or. Personne ne sait d’ou viennent les Minoens mais il est probable
qu’ils soient arrivés dans les îles de la Mer Egée sur de primitifs bateaux en provenance du Moyen-
Orient (ce qui expliquerait les similitudes frappantes de langage), et qu’ils se soient mélangés avec des
populations indigènes ou venant du continent européen par le nord, produisant une civilisation qui est
restée unique dans les annales de l’histoire.
Contrairement à leurs voisins, ils ont très peu copié les formes artistiques des autres nations,
développant à l’inverse leur propre style. Ils construisirent dans leurs principales cités de fabuleux et
complexes palais (si complexes qu’ils inspirèrent le légendaire Labyrinthe du Minotaure) et ils
excellèrent dans tous les arts, produisant un naturalisme sans précédent dans le monde antique.
La divinité suprême de la civilisation Minoenne était la Grande Déesse Mère, vénérée
dans le monde entier par tous les peuples sous des noms divers (Isis, Hathor,
Ashtoreth, Ishtar, Athena, Héra, Aphrodite, etc.). En Crète elle était appelée « Rhea »
et était adorée sous plusieurs aspects. Chaque aspect possédait un nom secret
appelé « Nom de Pouvoir » ou « Nom de Puissant ». Ces noms
n’étaient pas révélés au public, et seuls les prêtres et prêtresses en
avaient la connaissance, qui était jalousement gardée afin de conserver
intact le pouvoir de la Déesse. Chacun de ces aspects concernait les
différents domaines de la vie des crétois, tels que la naissance et la
sexualité, la mort et la renaissance, la maison et la famille, la chasse et
la pêche, la sagesse et l’intellectualité.
Leur divinité « secondaire », si l’on peut la qualifier ainsi étant donné qu’elle était très
aimée car issue directement de sa Mère, était le Fils de la Grande Déesse. Ce Dieu-Fils
prit de nombreuses formes, dont celle d’un Dieu Cornu qu’ils nommèrent « Minotaure » et
qui donna naissance à la légende du Minotaure. Mais sa forme la plus courante était celle
d’« Asterion », « L’Unique Etoilé », celle idéale d’un jeune homme magnifique.
Il existe une légende minoenne le concernant qui s’applique plus précisément à notre fraternité :
Astérion était un dieu très particulier, la fleur de la jeunesse et de la beauté parmi les hommes, et
l’enfant favori de la Dame, qui lui refusait jalousement l’amour des autres femmes. Ainsi Asterion devint
le patron des amours homosexuelles masculines, et cet amour finit par être honoré par les Minoens (et
plus tard par leurs descendants grecs).
En public, le culte de Rhea et d’Asterion était dominé par les Prêtresses. Elles incarnaient la Dame et
ses différents aspects, mais ses rites secrets . . . Les Mystères de la Sorcellerie Egéenne et le Pouvoir .
. . Etaient détenus seulement par les prêtres qui incarnaient le fils Bien-aimé . . . Des prêtres «
homosexuels ».
Toutefois, ce concept n’était pas spécifique aux Minoens mais fut aussi florissant dans tout l’Est
méditerranéen, parmi les Cananéens, les Moabites, les Ammonites, les Phéniciens, et spécialement les
Philistins qui étaient des cousins et probablement des colonies issues de la civilisation Minoenne.
Il y avait aussi des similarités dans la religion et les pratiques sexuelles chez d’autres peuples de
l’antiquité comme les Sumériens, les Babyloniens, les Troyens, les Hittites. Même les anciens Hébreux,
en leurs temps, possédaient des pratiques semblables.
La religion minoenne exaltait la Nature et ses
Symboles. Leurs symboles les plus sacrés étaient
le Labrys (la Double Hache), l'Oeil et le
Pentagramme.
Ces symboles sacrés et magiques ont perduré à
travers les âges et les civilisations.
Le peuple minoen croyait en la réincarnation. Un monde souterrain de Lumière, de Fleurs et de Beauté
(parfois appelé " Le Vignoble Céleste") où, sous les auspices de la Déesse, l'âme serait régénérée au
cours d'un temps de repos et d'extase, pour ensuite renaître parmi ses proches sur Terre.
Leurs marins dominaient, avec les Phéniciens et les Philistins, la mer Méditerranée et l'Est de
l'Atlantique, et leurs symboles ont été retrouvés jusqu'en Angleterre. Les Minoens ont sans aucun doute
influencé le paganisme britannique, ce dernier ayant finalement donné naissance des siècles plus tard à
ce que l'on nomme actuellement la " Sorcellerie britannique ", une autre forme de culte de la Déesse.
Ils ont aussi colonisé la côte espagnole et les pays Basques (ce qui pourrait expliquer les Corridas). Les
Minoens pratiquaient un sport avec des taureaux appelé la danse du taureau, qui avait probablement
une signification religieuse en lien avec leur dieu Minotaure.
© Antinoüs B.D.X - Temenos Ta Micro Pherei - 2015
MINOAN BROTHERHOOD FRANCE